Les enseignants d’une classe de 6ème du lycée Collège Van der Meersch de Roubaix ont expérimenté l’année dernière la suppression des notes.
Ils espéraient ainsi améliorer la motivation des élèves et leurs résultats. Cette expérimentation s’inscrit dans le cadre de plusieurs théories pédagogistes qui essayent de remplacer la notation par une évaluation basée exclusivement sur l’acquisition de compétences.
Ainsi, tous les professeurs de cette classe de 6ème ont évalué, au cours de l’année scolaire 2009/2010, les élèves grâce à des grilles de compétences en ne mettant plus aucune note.
Contrairement aux doctrines pédagogistes, ce type d’évaluation n’a pas permis d’améliorer les résultats des élèves. Au contraire !
Dans la monographie rédigée par les enseignants de cette classe en fin d’année, le bilan est sans appel. « Le bilan n’est pas à la hauteur de nos attentes. L’ambiance de travail s’est dégradée [… ] Les élèves ont eu tendance à devenir moins compétents au cours de l’année à cause d’un manque de rigueur. […] Seuls trois élèves ont fait l’effort d’apprendre leurs conjugaisons, les autres ne s’en sont pas donné la peine et il semble que l’absence de note en est une cause aggravante. […] La disparition de la note ne semble donc pas être une solution pour agir sur la motivation des élèves. »
Les enseignants concluent donc à la nécessité de revenir à un système classique de notation, système qui avait, d’ailleurs, été regretté par les élèves eux-mêmes.
Espérons que les leçons de cet échec, comme de ceux qui sont constatés aujourd’hui en Suisse, au Québec, au Danemark et en Suède (cf. note du CERU sur le sujet), fassent entendre raison aux hérauts de la suppression des notes à l’école et au collège.
A ce sujet, vous pouvez consulter un article paru le 14 novembre sur Le point.fr
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