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Par Archives CERU

Le 4 avril 2016 à 9h36

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Le lent mouvement de professionnalisation de l’enseignement supérieur a inscrit l’orientation et l’insertion professionnelle des étudiants au rang des missions de l’Université, par la loi relative aux libertés et responsabilités des Universités (LRU-2007), dans le but de rattraper l’avance acquise par les écoles dans ce domaine.
Quel bilan peut-on tirer de cette politique, considérant les premières cohortes ayant bénéficié de ces dispositions ?


Le Centre d’Etudes et de Recherches sur les Qualifications(CEREQ) a invité des titulaires d’un diplôme à bac +5, masters et écoles de commerce et d’ingénieurs actuellement en emploi, à autoévaluer leurs compétences en situation de travail. Pour intéressante que cette étude puisse paraître, elle laisse dans l’ombre les 75 % de diplômés qui, par hypothèse, ne sont pas en emploi et donc non pris en compte.
Les sujets interrogés évaluent leurs compétences obtenues à l’issue de leur formation initiale selon les définitions par le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) académiques, professionnelles et relationnelles soit respectivement savoirs, savoir-faire et savoir-être.

Constats mitigés selon les filières

Si le niveau de compétences générales (G 2 : organiser la recherche et traitement de l’information) acquises en formation initiale semble suffisant, ils se sentent globalement peu préparés quant à leur employabilité. L’appréciation de leur formation est très variable selon les filières et les domaines de compétences questionnés.
Les diplômés de grandes écoles (économiques ou d’ingénieurs) s’estiment mieux lotis que les titulaires de masters notamment dans les compétences de communication (G3 : à l’écrit, à l’oral et production de rapports, mémos, ou documentation), les lacunes qu’ils se reconnaissent ailleurs leur semblent moins profondes que ça n’est le cas pour les masters notamment en droit-économie-gestion.

Les compétences transversales, organisationnelles, opérationnelles (G1 : organiser le travail et la gestion de ses activités et G4 : Identifier, poser une problématique et les étapes d’un projet), sont celles qui souffrent le plus en emploi. Aussi les jeunes diplômés ont une appréciation très négative quant à la qualité de leur préparation à la vie d’entreprise et dans l’exécution de leurs tâches.

En effet, l’écart entre les attentes pour occuper profitablement leur poste et leur compétence à la sortie de leurs études paraît plus large aux étudiants issus de formations universitaires sur tous les types de compétences. Les diplômés d’écoles d’ingénieurs et de commerce se sentent moins loin des attentes de leurs employeurs que les diplômés de masters universitaires dans la mesure de cet écart.

Le chemin semble encore long pour rendre plus employables les diplômés des universités et pour qu’elles répondent à la demande profonde et durable de professionnaliser les cursus.

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