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Par Archives CERU

Le 1 juin 2015 à 15h58

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Une évaluation nationale des collégiens par discipline a été réalisée par le Ministère de l’éducation auprès de 8 000 élèves de 3ème dans 323 collèges publics et privés. En mathématiques, les résultats de l’évaluation, consistant à résoudre des problèmes, connaître des définitions et raisonner en algèbre et en géométrie sont particulièrement alarmants.

Un élève de 3ème sur cinq est incapable de traiter un exercice de niveau CM2. La part des élèves de niveau faible à très faible est passé de 15 à 19,5 % en six ans. Les deux groupes de niveaux moyens sont restés globalement stables, alors que la part des bons élèves a baissé de trois points (de 18,6% à 15,3%), et que celle des très bons est restée la même (9,1%), de 2008 à 2014.

Ces résultats confirment ceux de l’étude internationale Pisa de 2012, actant la baisse du niveau de la France par rapport au 65 pays de l’OCDE. En effet, la France n’est qu’à la moyenne de l’OCDE (elle obtient 495 points pour les mathématiques alors que la moyenne est à 494 points). En perdant 16 points en 9 ans, la France a perdu sa place dans la catégorie des pays situés supérieurement à la moyenne. Le rapport Pisa ajoute que le système s’est dégradé par le bas, sous le niveau 2 de compétence (sur six niveaux de compétence).

L’étude révèle d’autre part que les meilleurs résultats sont obtenus dans les collèges où l’indice de position sociale est plus élevé. Il y a en effet quatre groupes de collèges classés selon l’indice de position social moyen, et la baisse de niveau concerne les trois derniers groupes. Les moins bons sont les plus défavorisés: l’écart social se creuse donc.

Un autre élément que pointe l’étude est la réduction de l’écart de niveau entre filles et garçons: alors que les collégiens chutent de 9 points, les collégiennes chutent de 5 points, et si les garçons sont plus doués en QCM, les filles le sont plus pour les questions ouvertes.

Le bilan est donc inquiétant. Lors du brevet 2014, deux tiers des candidats ont obtenu moins de 10/20 en mathématiques, avec une moyenne de 8,6/20, alors qu’ils étaient la moitié à obtenir la moyenne en 2013.

Le ministre de l’éducation nationale Najat Vaullaud-Belkacem s’est engagé, pour remédier à ces résultats, à ce que la réforme des programmes mette l’accent sur les mathématiques, et pourtant l’Education nationale peine à recruter des professeurs, et le nombre d’heure de mathématiques va baisser avec la réforme du collège.

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