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Par Archives CERU

Le 29 février 2012 à 11h51

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« Instaurer des classes de niveau et moduler le taux d’encadrement des élèves en fonction de leur niveaux » c’est l’une des quinze propositions avancées par Olivier Vial, président de l’UNI, et Inès Charles Lavauzelle, déléguée générale de l’Uni, dans leur ouvrage « L’école, malade de l’égalitarisme » paru en janvier 2012. « De fait, les classes de niveau existent déjà, notamment via le jeu des options dans le public ou dans l’enseignement privé où elles fonctionnent bien », indique Olivier Vial à AEF le mardi 28 février 2012. « En Finlande, des groupes de niveau sont mis en place par discipline pour que chaque élève puisse progresser à son rythme », poursuit-il.

Les auteurs veulent coupler la création de ces groupes de niveau avec une modulation du taux d’encadrement. « Il est absurde de vouloir descendre à 22 élèves par classe partout, développe Olivier Vial, alors qu’on peut très bien garder 30 élèves là où cela va, et descendre à 15 élèves dans des classes en difficulté ». Selon lui, cette idée est « à contre-courant des sciences de l’éducation, qui constituent en France un véritable lobby alors que des chercheurs d’autres domaines comme des sociologues ou des économistes devraient travailler sur ces questions ».

Olivier Vial et Inès Charles Lavauzelle proposent en outre de « confier aux chefs d’établissement le recrutement des enseignants, tout en garantissant le caractère national de leur formation ». Pour Olivier Vial, « les chefs d’établissement devraient être dotés d’une enveloppe avec des primes à distribuer aux enseignants, plus importantes dans les zones difficiles ». Concernant les enseignants, l’ouvrage préconise aussi de « faire une place plus importante à la rémunération au mérite » et de « porter à 18h minimum le service de tous les enseignants du secondaire ».

ÉVALUER LES ÉTABLISSEMENTS TOUS LES TROIS ANS

S’agissant des établissements scolaires, l’UNI suggère d’ « évaluer les établissements tous les trois ans », « sur la base de leur gestion budgétaire, et des résultats scolaires de leurs élèves aux évaluations nationales ». Olivier Vial recommande de « choisir le critère de la progression des élèves » sur le point des résultats scolaires. « Les établissements ayant réussi à faire progresser leurs élèves doivent pouvoir bénéficier d’une augmentation de leur dotation leur permettant d’accueillir plus d’élèves », écrivent ensuite les auteurs, qui souhaitent plus largement « adapter le financement et la dotation des établissements aux résultats des évaluations triennales ». « Quant aux établissements ayant obtenu de mauvaises évaluations triennales, un audit plus complet devra être proposé », poursuivent-ils. « Cet audit pourra être amené à proposer des réformes, assorties d’une enveloppe de crédits fléchés pour les financer. »

« Assurer un traitement financier équitable entre l’enseignement public et l’enseignement privé » constitue une autre proposition des auteurs. « L’Éducation nationale doit consacrer à l’enseignement privé une part de son budget qui soit strictement équivalente à la part relative des élèves inscrits dans le privé. En 2012, si une telle règle était respectée, le budget de l’enseignement privé devrait être alimenté de deux milliards d’euros supplémentaires », développe l’ouvrage. Interrogé par AEF sur sa vision de la carte scolaire, Olivier Vial se prononce pour « la liberté totale des familles dans le choix de l’établissement ». Il souhaite que « la dotation des établissements se fasse en fonction du nombre d’élèves inscrits, ce que certains appellent le chèque scolaire ».

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