Le service civique, mis en place en mars 2010, avait notamment pour objet de renforcer la cohésion nationale et la mixité sociale en offrant l’opportunité à des jeunes de 16 à 25 ans de servir les valeurs de la République et de s’engager en faveur d’un projet collectif utile et formateur.
Suite aux attentats du 11 janvier 2015, le Président a annoncé que le service civique devait être universel. Une telle « ambition » représente la nécessité de passer de 35 000 missions en 2014 à 160 000 dès cette année, soit une augmentation de 450 % du dispositif.
Pour parvenir à ces nouveaux objectifs François Hollande s’apprête donc à raboter le dispositif existant.
Lors d’une interview donnée au Parisien le 4 mars 2015 François Hollande annonce les modalités de ce nouveau service civique où tout semble revu à la baisse :
– Les élèves de l’ENA seront chargés pendant six mois de l’administration du service civique amené à se développer, alors qu’il était jusque là entièrement géré par des professionnels au sein de l’Agence du Service civique.
– La durée des missions est réduite de 6 à 8 mois, contre 6 à 12 mois auparavant.
– L’indemnité mensuelle est baissée à 465 euros, contre 570 à 680 € auparavant.
Quant aux missions supplémentaires à trouver, François Hollande a déjà prévu pour cela de mettre à contribution « toutes les collectivités, toutes les associations, tous les ministères », mais sans garantie concernant la qualité des missions proposées et l’encadrement des jeunes cela risque fort de ressembler à des « missions sans intérêt », ni général, ni particulier.
Alors que le service civique devait se positionner comme un engagement de qualité pour les structures d’accueil, mais également comme un engagement reconnu et valorisé pour les volontaires, François Hollande brade aujourd’hui ce qui en faisait sa valeur.
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