Le mercredi 6 mai, le Ministre de l’Education nationale a été entendu par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la « surveillance des filières et des individus djihadistes », créée à la demande du député UMP Eric Ciotti. Elle a relevé que 536 élèves avaient été signalés pour suspicion de faits de radicalisation entre la rentrée de septembre 2014 et la mi-mars 2015.
Ces signalements proviennent d’appel au numéro vert mis en place par le Gouvernement il y a un an. Ils peuvent être le fait de familles contactant directement les établissements scolaires, ou encore de signalements réalisés par les équipes éducatives. Ces informations remontent jusqu’à des cellules de veille présentes dans chacune des préfectures de France.
Le Gouvernement a mis en place, en réaction à l’augmentation des cas de radicalisation en France, un numéro vert, un site web « stop djihadisme », ainsi qu’une commission d’enquête parlementaire. Cependant ces dispositifs sont limités, notamment à cause de la difficulté que peut représenter l’identification d’une radicalisation, ainsi que les moyens mis en place (pour le numéro-vert, trois anciens policiers réservistes ont été formés).
536 signalements. L’éducation nationale indique qu’il n’y a pas de profil-type des élèves qui font l’objet d’un signalement. Ils viennent de toute sorte de milieu, de toute sorte de territoire. Le plus jeune élève signalé n’a que onze ans. Les cas vont du partage d’une vidéo « inquiétante » à l’affichage clair de la radicalisation.
Suite à un signalement, divers moyens sont mis en œuvre pour stopper la radicalisation: des services sociaux et des équipes médico-sociales sont mobilisés, et des « référents » chargés d’aider des équipes éducatives ont été formés. Un livret d’information a été distribué en février dans tous les établissements.
Des établissements niçois ont récemment signalés une augmentation des demandes de dérogation pour l’instruction à domicile, pour raison religieuse.